340                       Les Spectacles de la Foire.
Nitétis, tragédie de Danchet. A partir de cette époque, Francis­que cessa de paraître aux foires à Paris, et laissant là ses marion­nettes, il s'en alla avec une troupe d'acteurs naturels donner des représentations en province.
(Mémoires sur Us Spectacles de Ia Foire, I, 207, 2Î0» 22S» 232 ; II, i, 8. — Dictionnaire des Théâtres, I, 143, MS» ' 230, 281 ; II, 304, Ç96, 624, 659 ; III, 212, 215, 2'*' ■ IV, i8,,66, 348, 378, 397, 504 ; V, 242, 392. — Magnin, Histoire des Marionnettes, 154, 157, SS%0
I
L'an 1720, le jeudi ji» jour de juillet, du matin, et1 comparu en l'hôtel et par-devant nous Jofeph Aubert, etc., Marc-Antoine de Lalauze, entrepre­neur de l'Opéra-Comique : Lequel, ta,nt pour lui que pour fés affociés, nous a dit que cejourd'hui de relevée, le nommé Francifque et fés affociés doivent rcpréfenter un divertiffement dans lequel ils fe propofent non-feulement de jouer la comédie en plein, mais encore d'avoir une fymphonie, des décorations et des machines, et ce au préjudice de la fignification qui lui a été faite du privilège qu'il a de l'Opéra-Comique qui lui défend à lui et à1 fés affociés d'avoir plus de deux inftrumens, ni de décorations peintes. Pourquoi nous requiert, comme cela lui porteroit un préjudice confidérable, de vouloir nous tranfporter cejourd'hui de relevée en la loge qu'occupe ledit Francifque dans Ie petit préau de la foire, à l'effet de dreffer procès-verbal des contraventions qui s'y trouveront.
Sig: LALAUZE.
Sur quoi nous commiffaire, etc., fur les cinq heures de relevée, nous, fommes tranfporté dans la loge dudit Francifque et fés affociés, où étant, après la danfe de corde et voltige, il nous ett apparu que le théâtre étoit fermé d'un rideau, lequel a été levé et ledit théâtre orné de décorations peintes repréfentant une folitude et un maufolée, et plufieurs Iuftres illuminés ; qu'il y avoit dans l'orcheftre quatre violons et deux baffes qui jouèrent un air trille ; que les acteurs tant hommes que femmes firent un prologue à haute et in­telligible voix, fe parlant et fe répondant l'un et l'autre-.-Une actrice du nom de Thalie paroît au fon de timbales et trompettes et joue fon rôle. Enfuite de quoi le maufolée s'eft féparé, ainfi que la décoration repréfentant Ia foli­tude, Ies Iuftres font defcendus et un autre rideau repréfentant payfage qui a fermé le fond du théâtre ainfi qu'aux autres actes. Que le fond du théâtre s'eft levé et ont paru deux figures fur des piédeftaux. Que Francifque, en Arlequin, avec les autres acteurs et actrices, ont repréfenté la comédie en fon